Triloop : la marque de sport éco-responsable et performante pour le triathlon

Créer la première marque française de vêtements éco-responsables entièrement consacrée au triathlon : c’est le projet dans lequel se sont engagés Sandra Huon et Valentin Garcin. Passionnés de sport devenus adeptes du triathlon, ils se sont lancés dans l’aventure entrepreneuriale en septembre 2020 alors qu’ils étaient étudiants en dernière année d’école d’ingénieurs, en filière Innovation Mécanique pour des Systèmes Durables. Pour eux, le triathlon n’était plus en phase avec les enjeux environnementaux actuels. Un défi à relever.

Cette aventure autour de leur passion commune s’est concrétisée en plusieurs étapes : l’intégration dans PEPITE (Programme Etudiants Pour l’Innovation, le Transfert et l’Entrepreneuriat) en novembre 2020 ; l’installation dans les locaux de TVT innovation début 2021 ; puis une campagne de crowdfunding sur Ulule en mai 2021 (12.000 euros de pré-commandes). En octobre 2021, ils remportent le Prix régional PEPITE PACA-Est (10.000 euros à la clé) qui leur ouvre les portes de l’incubateur. Ils l’ont intégré depuis.

Ce parcours leur a déjà permis d’étoffer l’équipe (six personnes aujourd’hui, tous aussi passionnés), de sourcer les fabricants, de lancer leur première gamme (13 références) et de commencer à vendre des produits bien dans la ligne de leur concept. Celui-ci se retrouve d’ailleurs écrit dans le nom de leur société. Triloop symbolise à la fois les trois boucles du triathlon (natation, vélo, course à pied) mais aussi la boucle de recyclage dans le cycle de vie des vêtements.

A travers un site internet, et plusieurs distributeurs, est désormais proposé aux triathlètes une solution éco-responsable de vêtements pour les trois sports qu’ils pratiquent. Des maillots, tee-shirts, chaussettes, cuissards, bonnets de bains, shorts et des accessoires (bidons) qui ne sont pas seulement éco-responsables mais aussi optimisés pour la performance. Compétition oblige.

Ce qu’ils attendent de l’incubation ? « Nous structurer encore plus, nous aider à commercialiser nos produits et à mettre en place les éléments d’une économie circulaire (produits recyclables, circuits courts, système de seconde main, circuits de revalorisation des tissus…), » note Valentin Garcin, co-fondateur. Les perspectives ? « Tripler les références d’ici la fin de l’année puis, l’an prochain, rester sur les trois sports du triathlon, en adressant plus directement chaque discipline ».

Qiti : un moteur IA pour régler le casse-tête de l’assurance des expatriés

L’assurance est un vrai casse-tête pour les expatriés. Elle l’est encore plus pour les télétravailleurs nomades d’aujourd’hui qui sautent d’un pays à un autre. Quel bon contrat choisir pour quel pays, pour quelles garanties, quelle durée ? Une jungle inextricable. C’est à ce casse-tête des expats que s’est attaqué Christophe Brémard en lançant en septembre dernier Qiti avec deux talents complémentaires. Courtier en assurance, il s’est associé à Claudie Croizet, professionnelle de la communication et Guillaume Dion, expert en IA.

Une compétence en Intelligence Artificielle fondamentale pour Qiti. Car face à la complexité et à la multitude de contrats d’assurance à souscrire à l’étranger pour une personne seule ou une famille, seule une IA peut répondre en termes de rapidité et de fiabilité. Le néo assureur compte ainsi sur l’IA pour passer en revue et analyser la multitude des contrats existants, pour modéliser les besoins des expats et pour leur apporter la meilleure couverture qui leur convienne, au meilleur prix.

Un marché de niche ? Pas forcément. « Seuls 10% des expats sont envoyés par leur entreprise… Les autres ? Ce sont 90% de familles ou de nomades digitaux qui se retrouvent seuls dans la jungle des assurances santé ou de prêt alors que les banquiers et les assureurs sont souvent très frileux et peu expérimentés sur ces sujets, » explique Christophe Brémard. « Il est aussi nécessaire de jongler entre des contrats qui sont multiples, complexes et souvent chers avec des formalités administratives et des coûts qui diffèrent selon les pays, des besoins qui ne sont pas toujours pris en compte ».

Un problème qui concerne du monde. Ce sont 2,5 millions de Français qui résident à l’étranger auxquels s’ajoutent 2 millions d’impatriés en France et, si l’on élargit le cercle, une centaine millions de nomades digitaux dans le monde. Autant de personnes qui bougent beaucoup et qui ont besoin d’être couverts, comme tout le monde, mais qui réclament des contrats beaucoup plus complexes à monter que ceux des résidents.

IA toute aussi pour Qiti qui va co-développer avec le laboratoire NEO d’Inria Sophia, un moteur de recommandation. Il sera chargé d’analyser les 5 000 contrats proposés par les 100 compagnies d’assurance référencées, de comparer et présélectionner les 3 contrats les plus adaptés à la situation personnelle de l’expatrié et aux spécificités géographiques et géopolitiques du pays de destination.

L’entrée en incubation ? Pour l’InsurTech Qiti, installée au centre de Nice, elle lui fait entre autres gagner du temps à travers les mises en relation, la reconnaissance de sa technologie, les contacts avec Inria. « Au moins six mois », estime Christophe Bernard qui compte attaquer d’abord le marché francophone, puis celui des impatriés et envisage une première levée de fonds au second semestre 2022. Là aussi pour aller plus vite.

CHECK dans la course à la dématérialisation des tickets de caisse

Nous avons tous un jour ou l’autre pesté contre ces tickets de caisse qui nous emplissent les poches au sortir des courses et que l’on conserve, au cas où. La loi prévoit d’ailleurs leur fin progressive à partir de 2023. Le projet CHECK nous apporte une solution. Il nous propose de nous en débarrasser en les dématérialisant et en les portant sur le smartphone. C’est cette idée qui avait séduit le jury du Challenge Jeunes Pousses (CJP) de Telecom Valley. CHECK avait remporté l’édition 2021.

Le projet avait été développé par quatre étudiants : deux « commerciaux », Bryan Elpitiya (MSc Entrepreneurship à SKEMA), Ibrahim Benouna (Master « entrepreneuriat-design » du partenariat SKEMA -Sustainable Design School) et deux « technos », Robin Dijoux et Thibault Garrot (Polytech Nice Sophia). Trois d’entre eux ont cependant choisi de continuer leur parcours d’étudiants. Un quatrième Bryan Elpitiya s’est lancé et a cherché à transformer le projet en entreprise.

Après avoir bénéficié dans le cadre du premier prix du CJP d’une préincubation à l’IPE et de l’accompagnement d’experts techniques en intégrant le Supralog Lab’s à Sophia, Bryan Elpitiya va pouvoir poursuivre son chemin avec l’IPE. L’ex-étudiant en attend beaucoup. « Supralog, nous a permis de bénéficier de compétences externes. Mais nous avons besoin maintenant d’internaliser ces compétences techniques. L’incubateur va nous apporter aussi un soutien pour le recrutement de l’équipe, nous aider dans la structuration du projet, la commercialisation ».

L’idée de CHECK ? Aller vers le zéro papier grâce à un espace de stockage virtuel. Il centralise les tickets de toutes les grandes enseignes (FNAC-Darty, H&M, etc…) et permet ainsi à chaque consommateur de récupérer ses propres tickets digitaux. Avec en plus une originalité que n’ont pas d’autres projets concurrents : la plateforme propose également un espace professionnel pour faciliter la gestion des notes de frais d’un collaborateur jusqu’à la comptabilité de l’entreprise.

Techniquement, il s’agit de se connecter aux logiciels de caisse grâce aux API (beaucoup d’éditeurs les laissent accessibles) pour récupérer les tickets. L’identification de l’utilisateur se fait à travers un code barre, comme ceux des produits, que scanne le commerçant. Les données transitent vers les serveurs CHECK et sont récupérables sur un smartphone à l’aide d’une application. Des services peuvent également être proposés aux commerçants (recueillir les avis des clients par exemple).

Où en est CHECK aujourd’hui ? « Des échanges ont déjà eu lieu avec les éditeurs de logiciel de caisse et de comptabilité » note Bryan Elpitiya. « La première version de l’application est prête et pourra être mise en test en mars. L’étape de commercialisation sera ensuite engagée au second semestre 2022 auprès des enseignes qui cherchent à se mettre en conformité avec les exigences légales de dématérialisation en vigueur à partir de janvier 2023. Dans un second temps, nous attaquerons le marché des notes de frais (essence, parking, transport, restaurants…). »

AMK Biotech pour accélérer le passage de la recherche à la thérapie

« En France, la première cause de mortalité chez l’homme est le cancer et la deuxième chez la femme. Des traitements existent mais ne sont pas assez efficaces et la recherche ne va pas assez vite », constate amèrement Aïda Meghraoui-Kheddar. Elle le regrette d’autant plus que, chercheuse elle-même en inmunologie (elle a travaillé à l’Inserm, à l’Institut Pasteur, aux USA et était dernièrement post-doctorante à l’IPMC de Sophia Antipolis), elle connait tout le potentiel de la recherche et le bénéfice que peuvent en tirer les patients.

C’est ce qui l’a poussée à créer en décembre dernier AMK Biotech pour mettre plus largement à disposition les moyens et l’expertise de la recherche au plus haut niveau. Installée tout naturellement au BioParc de Sophia Antipolis, AMK se charge de fournir aux chercheurs et aux cliniciens une expertise spécialisée et des services d’imagerie et de cytométrie clé en main, personnalisables, pour analyser les tissus des patients et accélérer le développement des projets de recherche sur les biomarqueurs.

Aïda Meghraoui-Kheddar s’adresse ainsi à aux acteurs de la recherche biomédicale, publics ou privés (biotechs, industrie pharmaceutique et CRO-Contract Research Organization). Elle leur propose de bénéficier des dernières technologies d’imagerie (elles permettent d’analyser jusqu’à 40 paramètres sur un échantillon de tissu d’un patient) sans la contrainte financière de leur acquisition, sans le temps perdu de leur mise en place et avec surtout l’expertise pour les utiliser. Cela dans un objectif : aller beaucoup plus vite dans l’analyse d’un tissu pour accélérer le développement des thérapies.

Les perspectives ? Les outils ont été installés (l’un des quatre plateaux en France à disposer de cette technologie) et la société, opérationnelle début février, accueillera ses premiers clients. AMK Biotech est en recrutement actif (1 à 2 doctorants et 1 à 2 ingénieurs pour la partie technique) et compte collaborer avec les laboratoires de Sophia pour encadrer des étudiants en master et licence. L’objectif est de doubler les effectifs permanents dans les 2 à 3 ans pour suivre l’évolution des demandes et, à terme, de devenir un CRO avec une activité orientée vers les essais cliniques.

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